« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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Entretien avec Bruno Gollnisch : " Patriotes de tous les pays unissez-vous ! "

Bruno Gollnisch est membre du Front national et député non-inscrit au Parlement européen. Il incarne dans le mouvement dirigé par Marine Le Pen, un courant résolument catholique et conservateur. Sa parfaite connaissance des institutions européennes et son ouverture sur l’international lui donne une autorité que tous lui reconnaissent au FN, malgré les oppositions internes. Bruno Gollnisch, on a l’impression, à vous entendre raconter vos nombreux déplacements à l’étranger, que le Front national y a meilleure réputation qu’en France ? En Europe et aussi hors d’Europe, beaucoup de gens ont perçu que, défendant notre identité nationale contre un certain mondialisme, nous défendions aussi leur identité. Je pense à l’Afrique : Vital Kaméré, président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo (ex-Congo Belge, NDLR) avait ouvert le Congrès de son parti par une adresse de Jean-Marie Le Pen et de moi-même. Aujourd’hui il va se présenter contre Joseph Kabila le président sortant. Les Asiatiques nous font aussi un large accueil : je vais tout à l’heure au siège du Correspondant de la NHK,…
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Michel Déon ou le chant du monde

Michel Déon nous a quittés le 28 décembre dernier. Rémi Soulié, spécialiste de Charles Péguy et de Pierre Boutang, lui rend ce bel hommage. Dans sa haute sagesse, Alexandre Vialatte professait : « Il est urgent de faire naître des îles ». Les livres de Michel Déon en sont autant, semblables à celles qu’il habita ou traversa : l’Irlande, bien sûr, mais aussi Spetsai, Patmos, Saint-Germain-des-Près ou Lisbonne. Autant dire, plus clairement sans doute, que ce « nomade sédentaire », comme l’appelait Pol Vandromme, vécut en exil malgré les lecteurs — nombreux —, les adaptations cinématographiques ou télévisuelles de ses romans, les honneurs de l’Académie française… Comment aurait-il pu se reconnaître dans le pays de Mégalonose, celui d’« un certain monde, des hommes en place » et d’une « cynique conception de la politique » ? Lucide, il reconnaîtra plus tard que la situation avait encore empiré : « Le bourbier dans lequel s’enfonce la France fait presque regretter ces temps… » des années gaulliennes.C’est en famille qu’adolescent j’entendis parler de l’écrivain pour la première fois : Les Poneys sauvages,…
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Dialogue avec Solange Bied-Charreton

Dans cette rentrée littéraire un peu terne, le livre de Solange Bied-Charreton, Les visages pâles (Stock), dénote par son sujet : la bourgeoisie parisienne en général et la Manif pour tous en particulier. Il tranche dans la grisaille des auteurs au visage pâle, par son ambition littéraire et sa profondeur. La romancière a bien voulu nous montrer quelque chose de son atelier d’écriture. Solange Bied-Charreton, vous êtes ce qu’il est convenu d’appeler une jeune “auteure”, vous affichez sereinement trente-quatre ans au compteur. Vous avez déjà trois romans à votre actif. Qu’est-ce qui a pu vous pousser à écrire ? J’ai toujours eu envie d’être écrivain… Mais qu’est-ce qu’un bon livre ? Pas juste quelque chose qui me fait plaisir. Je me suis considérablement améliorée, depuis que je n’écris plus pour moi-même. Il y a un moment où l’on sait que l’on fait de belles phrases, mais si vous les gardez pour vous, cela devient mortifère. C’est vain. Quelque chose nous dit – c’est mon éducation catholique qui parle –  qu’il y a dans…
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« Un évident besoin de l’histoire »

Jean Sévillia, entré au Figaro Magazine en 1981, y est rédacteur en chef, chargé de la culture. Il s’est rendu incontournable avec une œuvre qui s’en prend à toutes les légendes noires et à toutes les légendes dorées de l’histoire. Il nous rend notre passé avec sa fierté, en récusant les lectures idéologiques et en nous préservant de l’obsession des repentances en tout genre. Jean Sévillia, voilà qu’on publie un gros livre avec trois des derniers succès de votre production. C’est le signe d’un grand succès ? C’est une idée de mon éditeur. Mon ouvrage sur le terrorisme intellectuel n’était plus disponible qu’en collection de poche… Il m’a proposé de rééditer trois livres (qui sont proposés pour le prix d’un) : Historiquement correct, Moralement correct et Le terrorisme intellectuel. Et cela donne ce fort volume des Écrits historiques de combat, avec un nouvel index général et des bibliographies actualisés. Il me dit : ce sera un peu votre Pléiade. J’ai été surpris que vous mettiez Moralement correct avec Historiquement correct, un livre d’histoire…
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Pour « ces imbéciles heureux qui sont nés quelque part »

La cause du peuple, comme son titre l’indique assez, est une réflexion sur l’avenir des Français. Notre avenir ? Pour Buisson comme pour Monde&vie, il est national et il est chrétien. En refermant ce livre de 450 pages, je me disais qu’il n’a pas son pareil, que cette longue chronique offre surtout à qui veut s’en saisir un programme politique et que Patrick Buisson, au fond, ne fait dans ces pages que républicaniser un certain Charles Maurras. On appréciera par exemple, ses pages sur la constitution de la Ve République, qui devait tenir la fonction présidentielle au-dessus des luttes de Partis mais qui, à contre-emploi, fait de cette élection, tous les cinq ans, la lutte finale. Reste, très clairement, une logique présidentielle, qui est une logique d’incarnation, avec la part de sacralité que cela comporte dans ce pays depuis la monarchie de droit divin. Sarkozy, arrivant à l’Élysée, pour la première fois de sa présidence, comme un joggeur, en short et baskets, n’a assurément jamais voulu de cette dimension transcendante, mais…
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Charles de Foucauld : « Une conversion totale du regard et de l’intelligence »

François Sureau a commencé une véritable quête de l’absolu. Son alambic est la littérature. Il nous convie à participer de sa sobre ivresse chaque fois qu’il publie un livre. C’est une sorte de fête pour le lecteur averti, qui ouvre « le Sureau » en faisant sauter le bouchon de ses préjugés. Nous avons voulu, cette fois, partager cette fête avec les lecteurs de Monde&Vie. François Sureau, vous publiez, presque coup sur coup, deux curieuses “vies de saint”, qui sont tout sauf des récits hagiographiques : Inigo, sur la jeunesse du fondateur des jésuite Ignace de Loyola et maintenant voilà Je ne pense plus voyager, une évocation de la vie si contrastée de Charles de Foucauld. Ce sont deux figures qui sont aux antipodes dans le grand Livre de vie dont parle l’Apocalypse… Il y a l’efficacité du jésuite et l’échec du Français… Vous savez ce qui m’a intéressé dans Ignace, ce n’est pas tant le fondateur d’ordre à qui rien ne semble résister. Ignace me touche par son échec, sa jambe brisée…
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La réclamation lancinante des Français ne trouve aucun représentant crédible

Bruno Larebière est l’un des grands journalistes politiques de droite aujourd’hui. Il a dirigé la rédaction de Minute et du Choc du Mois. Il est actuellement l’un des meilleurs connaisseurs de l’extrême droite en France, sans pour autant que cette qualité limite ses analyses. Alors que les malentendus se multiplient entre le peuple français et la classe politique toutes tendances confondues, il était important de le consulter, pour qu’il nous donne son expertise, sa vision du piège politique qui est en train de se refermer sur les Français. Certains le trouveront pessimiste. Mais, alors que nous sommes à un an de la Présidentielle nous ne devons pas cacher la situation électorale dans laquelle se trouve notre pays, car il est encore temps d’en sortir… et de foncer sur le boulevard à droite !…. Monde&Vie : Bruno Larebière, vous êtes un observateur attentif de la vie politique française depuis trente ans. Nous sommes déjà en pleine campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2017. N’est-il pas frappant de voir que, pour la première fois…
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Les Charlies : un patriotisme trahi

Le 11 janvier dernier, nous étions tous invités à nous identifier à CHARLIE, l’hebdo d’Extrême gauche. Beaucoup l’ont fait avec cœur, s’imaginant retrouver ensemble l’esprit français, alors même que cet “esprit Charlie” était mort-né… Pour le premier anniversaire de la tuerie du 7 janvier 2015, Charlie a peaufiné un numéro, avec texte et dessin de Riss. Riss est à la fois le directeur du Journal et un rescapé du massacre. Étrange : dans son dessin, dans son éditorial, il ne reste rien du « Je suis Charlie » d’il y a un an, rien d’universel, rien qui ait un rapport avec notre Contrat social, sinon encore et toujours, recuits dans la haine, le sectarisme garanti d’origine. Etrange maladie des victimes : elles seraient aujourd’hui incapables de désigner leurs agresseurs. « L’assassin court toujours » proclame le titre du dessin de Riss. S’il court encore (et en tout sens) cet assassin putatif, c’est dans la tête des rescapés. On connaît parfaitement les auteurs et les motivations de la tuerie de Charlie, on connaît les assassins réels, les…
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