La Corse et le carcan
J’avais pensé que le quinquennat d’Emmanuel Macron pourrait se terminer dans l’émeute et l’incendie, mais je n’imaginais pas que cela se produirait en Corse. Tout, dans les événements qui se sont succédé depuis l’agression d’Yvan Colonna dans sa prison, le 2 mars dernier, montre la déliquescence de l’État macronien. Je vois deux volets dans cette affaire. Le premier concerne la situation des prisons françaises, illustrée par la tentative d’assassinat commise par un islamiste sur l’assassin du préfet Érignac, dans une salle de sport de la prison d’Arles où sont incarcérés cent trente détenus considérés comme très dangereux. Pseudo « franco-camerounais », natif du Cameroun, Franck Elong Abé faisait partie des quinze « DPS » (détenus particulièrement surveillés) de l’établissement. Parti en 2011 combattre avec les talibans en Afghanistan, et capturé par les Américains, ce « Français » de papier avait été remis aux autorités françaises et condamné en 2016 à neuf ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs terroristes. Sans l’agression perpétrée sur Colonna, auquel il reprochait d’avoir blasphémé contre Allah et son prophète, le brave islamiste…
Lire la suite