Victoires et gueule de bois
La deuxième partie de la tragi-comédie républicaine s’est terminée le 19 juin, d’une manière bien différente de ce que les sondages avaient laissé prévoir. J’avoue avoir été surpris aussi, notamment par le nombre élevé des sièges obtenus par le Rassemblement national. C’est une victoire de Marine Le Pen, qui dispose d’un groupe puissant à l’Assemblée. Une alliance entre les différents partis patriotes leur aurait peut-être permis de disposer d’encore plus d’élus, mais le RN lui-même y aurait peut-être perdu. Marine Le Pen n’aime pas la concurrence et le combat des chefs qui l’a opposée à Eric Zemmour pendant la présidentielle l’a sûrement confortée dans son choix de faire cavalier seul. Sans le vouloir, son rival lui a toutefois rendu un fier service en occupant la place du diable dans les médias, faisant ainsi office de paratonnerre. L’idée d’union des droites, qu’il a échoué à imposer, était ce qui pouvait le plus déplaire à la gauche, car elle aurait détruit le piège jadis tendu par Mitterrand. Marine Le Pen pense échapper…
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