Le maître de com’
Au spectacle que donnent aujourd’hui le président de la République et son gouvernement, remonte à ma mémoire le vers de Hérédia : « Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal… ». Cette manière de sucer jusqu’à la dernière goutte de sang coagulé, de ronger jusqu’à la moelle les victimes des attentats de janvier et de novembre 2015 évoque jusqu’à la nausée les charognards. Le pis est que ce répugnant exercice de récupération de cadavres, d’un effarant cynisme, est salué par la caste médiatique qui prétend y trouver la manifestation, si longtemps attendue, de la véritable dimension présidentielle de François Hollande, qui aurait enfin revêtu la défroque élyséenne comme Dracula endosse son costume de vampire avant d’entrer en scène. Les fleurs du 13 novembre ne sont pas encore fanées au bord des tombes, que nous sommes déjà entrés dans la commémoration du 11 janvier, dépôt de gerbes et inaugurations de stèles à l’appui, en égratignant au passage le nom du dessinateur Wolinski – car rien de ce qu’entreprend Hollande n’est à l’abri…
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