« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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MONDE ET VIE
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Numéro 991 - Format Pdf

Diabolisation : la modernité du diable
Date de parution
samedi 20 avril 2024 07:45
Prix4,00 €
Prix de base3,33 €
Montant des Taxes0,67 €
  • Description du produit

Pour Joseph de Maistre, dans ses Considérations sur la Révolution de France, le diable est un personnage historique, un protagoniste de l’histoire humaine : seul ce personnage surnaturel peut expliquer l’hystérie révolutionnaire, les citoyensivres du sang de leurs compatriotes, mangeant de la chair humaine en chantant lacarmagnole. Seul ce personnage maléfique peut expliquer l’emballement et la vio­lence de l’histoire en cette dernière décennie du XVIIIesiècle.Ce n’est pas le même aspect du diable dont il est question dans la diabolisation ;ce n’est pas un personnage que l’on découvre mais plutôt une figure fabriquée par l’homme, qui sert d’épouvantail, pour devenir l’objet de toutes les exécrations. La modernité nous a tellement fait croire que le diable n’existait plus, qu’elle a eu besoin de le ressusciter pour revêtir de sa défroque tous les adversaires du progrès, tous les (mal) pensants, tous les adversaires politiques du grand idéal mondialisé, adversaires qu’il s’est agi de mettre en quarantaine au sein même de la société pour limiter leur rayonnement, en disqualifiant leurs idées avant même qu’ils aient eu le loisir de les proférer.Roland Hureaux nous livre le nom propre de cette pantomime diabolisatrice : c’est l’idéologie, cette schématisation qui articule le bien et le mal dans un véritable dualisme entre l’autorisé et l’interdit (p. 16). Jean-Yves Le Gallou insiste sur l’ur­gence qu’il y a à lutter tous ensemble, sans état d’âme, contre cette monstruosité (p. 10-11). L’abbé G. de Tanoüarn, s’appuyant sur René Girard, montre qu’il y a une régression archaïque dans cette humanité diabolisatrice qui n’a plus de foi commune et ne sait s’unir que contre un bouc émissaire (p. 12-13). Quant à Richard Dalleau, il examine comment, dans la dialectique indigéniste, le schéma diabolisateur en est venu à s’appliquer au mâle blanc de plus de 50 ans hétérosexuel. Avant d’être devenue une arme par destination, la diabolisation est une maladie de la pensée, qui ne fait que couvrir la violence sociale des diabolisateurs, en leur prêtant une fictive et dangereuse légitimité. Un chrétien ne saurait utiliser ces armes-là.

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