« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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MONDE ET VIE
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Numéro 896 - Format PDF

La justice : arme politique ?
Date de parution
mardi 9 septembre 2014 02:00
Prix3,00 €
Prix de base2,50 €
Montant des Taxes0,50 €
  • Description du produit

"ll n’y a plus de justice". Courante, populaire même, la formule n’a pas perdu de son actualité. D’autant que la presse, internet, les media dans leur ensemble se font l’écho de procédés judiciaires, plus ou moins téléguidés par le politique, dans lesquels les braves gens, les pauvres gens constatent deux poids, deux mesures. Aux puissants, dont les agissements malhonnêtes peuvent être chiffrés avec tellement de zéro que le commun des lecteurs s’y reprend à deux fois avant d’en lire la valeur réelle, les manières respectueuses, et des délais qui feraient croire qu’ils ne sont, somme toute, coupables que de peccadilles. A eux, ou à leurs semblables, pour quelques minutes de retard dans le règlement de leur stationnement, toute la rigueur – et la diligence – de la loi ! Certes, le cri du cœur que constitue cette interjection indignée porte sans doute davantage sur l’idée de la vertu de justice, plus que sur la matière judiciaire. Il n’empêche ! Les exemples abondent – et l’intégralité des pages de ce numéro ne suffirait pas à les évoquer… – d’affaires qui font notre quotidien médiatique, sans grand peine, la plupart du temps, pour leurs responsables. Tandis que votre contravention, ma brave dame… En l’espèce, ce n’est donc pas tant la justice qui inquiète nos contemporains, que l’injustice qui les indigne. Le tout saupoudré – c’est humain ! – d’un soupçon d’envie. Par injustice, il ne s’agit pas, ici, de l’erreur judiciaire qui, ici ou là, vient blesser l’innocence. L’erreur aussi est humaine. Non ! Nous parlons des liens étroits qu’il y a, en pratique, entre justice et politique, alors que, de part et d’autre, on ne parle que d’indépendance et de respect. Mais ce sont ceux-là même qui s’en défendent qui sont les plus suspects. Après tout, ne sont-ce pas les puissants, les gens en place – ou leurs proches –, qui font les lois –presque sur mesure, comme chez le tailleur ? A l’heure où nos gouvernements, de plus en plus fréquemment recomposés, à l’image des familles détruites, cherchent à acheter la paix sociale, la paix économique, la paix politique, ne serait-il pas opportun d’ôter, le temps nécessaire, les œillères idéologiques, du PS au Syndicat de la Magistrature, et de se poser honnêtement la question : la paix peut-elle exister sans justice ?

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