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MONDE ET VIE
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Le dernier roman de Michel Houellebecq, Soumission, touche évidemment au plus profond du drame national en imaginant pour 2022 l'élection d'un président musulman à la tête de la République française. Certains voient déjà dans le simple acte d'aborder ce sujet une insoutenable provocation qui fait, comme dit sentencieusement Sylvain Bourmeau de Mediapart, que ceux qui portent un prénom musulman dans ce pays auront un peu plus de mal à vivre.
En fait le roman de Michel Houellebecq est d'abord une réflexion sur la possible conversion à l'islam des élites françaises. Il aborde peu la question de l'immigration et des musulmans de France comme je le montre (pp. 8-9). Comment se justifie cette hypothèse du romancier ? La laïcité est faible avec l'islam explique Richard Dallaux (p. 10). De plus, l'islam présente un modèle apaisé (quoiqu'inégalitaire ou parce que inégalitaire) du rapport entre les sexes qui parvient à convaincre beaucoup de jeunes sans repères souligne Jacques Cognerais (p. 11). De l'autre côté, le message du catholicisme actuel n'est pas clair déplore François Hoffman (p. 13). Si l'Eglise elle même< ne prend pas conscience de la force de son message, comme le pape Benoît avait tenté de le faire à Ratisbonne en 2006, elle ne sera plus qu'une force culturelle d'appoint. Hubert Champrun invite donc à un Ratisbonne II (p. 14). En tout état de cause, il apparaît bien que le livre de Michel Houellebecq est avant tout un pavé dans la mare croupie d'un malaise français qui perdure inexplicablement (p. 12).