« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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MONDE ET VIE
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Numéro 892 - Format PDF

Saint Louis, notre contemporain
Date de parution
mercredi 21 mai 2014 02:00
Prix3,00 €
Prix de base2,50 €
Montant des Taxes0,50 €
  • Description du produit

Saint Louis ! Une figure magistrale, à la fois proche et lointaine de cette image d’Epinal qui a ravi des générations de petits garçons, en un âge où l’on est naturellement, naïvement, porté à la grandeur – à la sainteté. Une figure qui plus est, et nous essayons de le dire tout au long de ce dossier, éminemment moderne, contemporain. Bâtisseur ou croisé, Louis IX s’oublie lui-même pour ne penser d’abord qu’au bien de son peuple. Bien terrestre, bien éternel également. C’est pour lui qu’il modernise, qu’il embellit (et agrandit) la France, son domaine. C’est pour lui qu’il agit. Qu’il sert. En ce sens, et sans aller même jusqu’à l’humilité et au dépouillement dont il fera également montre, il est un modèle politique. 800e anniversaire de la naissance du plus saint de nos rois accueilli par le… silence. Oh ! pas le silence du respect ; celui de l’indifférence. Certes, il y a, ici et là, et surtout à Poissy, expositions et colloques, vénération de reliques et publication de BD (aux éditions TerraMare), un nouveau timbre (d’un tarif rarement utilisé), etc. Mais c’est ponctuel, et bien peu de choses au regard de la grandeur du personnage. Et le silence est avant tout médiatique, politique. Il est vrai que Louis IX a contre lui, si l’on peut dire, d’être un roi, d’être un saint, deux états on ne peut plus mal considérés en notre XXIe siècle– on n’ose écrire : en cet an de grâces 2014… Mais, s’il n’était que cela, à la rigueur ne lui en tiendrait-on pas trop rigueur, et publierait-on ouvrages et articles. Et on l’évoquerait officiellement, entre Napoléon et Jaurès, Clemenceau et Charlemagne; on afficherait telle ou telle peinture aux frontons de nos bâtiments publics, comme on dépoussière, à l’occasion, l’image de quelque ancêtre un peu oublié. Mais il est un modèle, et un saint modèle. Qui concevait la politique comme un service, totalement, c’est-à-dire comme un don de soi. Un modèle pareil, c’est encombrant, déjà pour ses successeurs directs ; combien plus pour nos petits hommes politiques d’aujourd’hui. Un modèle, dans ce domaine, c’est forcément motif de comparaison. Et, contrairement en l’occurrence à l’affirmation de Talleyrand, c’est en se comparant à un tel modèle que l’homme politique d’aujourd’hui prend le risque d’avoir à se désoler. Ne serait-ce qu’en considération de ce seul conseil, donné à son fils et successeur, d’avoir à se faire aimer de son peuple – ou de laisser le trône. Mais aussi parce qu’il fut l’inventeur de la souveraineté, telle que nous la concevons encore aujourd’hui – et que nous bradons…

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