Numéro 900 - Format PDF

L’identité des peuples a une valeur évangélique, n’est-ce pas ? » demande, comme innocemment, le pape François aux journalistes qui l’accompagnent dans l’avion à son retour de Strasbourg, où il a parlé devant le Parlement européen (voir p. 11 l’article d’Hervé Bizien). Nous déclarons, nous, dans ce numéro de Monde et Vie, que cette identité est « à reconquérir ». Comme un cerf-volant emporté par le vent de l’histoire, notre identité nationale tend à nous échapper. Nous sommes menacés par le Melting pot immigrationiste et confusioniste (abbé de Tanoüarn p. 12). Il ne faudrait surtout pas que nous nous contentions des identités recomposées et souvent pathologiques (Jacques Cognerais p. 10) ou des identités superficielles que l’on trouve sur le Grand Marché mondialisé (Richard Dallaux p. 9). Dans le grand retour mondial aux identités, il y a les vraies et les fausses (François Hoffman p. 8). Autant adhérer d’abord à cette identité qui libère de toutes les identifications hâtives, cette identité toujours à faire ou à mériter qu’est l’identité chrétienne (Hubert Champrun p. 13), pour que nous concevions, sans aucun catastrophisme, qu’une identité est toujours à reconquérir, parce que toutes les qualités se perdent ou se créent. On naît tous identiques, de même nature, et l’on vit sous des identités différentes : « La liberté est aux fleurs elle est aux fruits ». Elle passe toujours par l’identité.