« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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MONDE ET VIE
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Numéro 909 - Format PDF

La République contre la France
Date de parution
mercredi 10 juin 2015 02:00
Prix3,00 €
Prix de base2,50 €
Montant des Taxes0,50 €
  • Description du produit

Nicolas Sarkozy a fait un coup de maître en transformant la très pâle UMP en ce nouvel ensemble intitulé Les Républicains. En politique, qui tient les mots tient les choses. Se fondant sur la bipolarité américaine entre les Républicains et les Démocrates, l’ancien président de la République a d’abord voulu unir les droites derrière sa personne, en marginalisant autant qu’il le pouvait le Front national. Il est vrai que l’actuelle « tripolarité » politique française (PS, UMP, FN) – tellement au rebours des Institutions de la Ve République –ne va sans doute pas tenir longtemps. On pouvait imaginer l’UMP disparaître. Mais les Républicains ? C’est impossible. Ce nom est un rendez-vous permanent avec l’avenir. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy, en prenant le nom « les Républicains » rejoint une dynamique politique proprement française, qui est très forte. La République, depuis Jean-Jacques Rousseau, c’est l’unanimité présumée des citoyens pour la liberté, l’égalité, la Fraternité et aujourd’hui… la laïcité. Ce n’est donc pas un nom de Parti, et ceux qui ont fait un procès au Stratège de l’UMP avaient raison politiquement de le faire: il y a usurpation. Les Républicains ? C’est le nouveau nom de la France, sa nouvelle identité, qui mécaniquement remplace l’ancienne. Le véritable grand remplacement est là : le Français de souche, le ressortissant de la France périphérique, comme dit Christophe Guilluy, sera de plus en plus périphérique. Ses gènes ? Sa culture ? Une paille ! Ce qui compte aujourd’hui, c’est d’être Républicain. En intitulant son Parti ainsi, Nicolas Sarkozy a pris une attitude que De Gaulle lui-même n’avait jamais osé prendre officiellement: « Moi la République » ou le néant. A-t-il les épaules ? Le costume est-il… trop grand pour lui ? C’est une autre question. Il nous fournit en tout cas l’occasion rêvé d’essayer de comprendre la République…cette exception politique française.

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