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MONDE ET VIE
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La crise est à l’intérieur. Guillaume Cuchet dans Quand notre monde a cessé d’être chrétien a analysé avec précision ce recul de l’Église dans la société contemporaine. Il parvient à le dater très précisément, en proposant la date climatérique de 1965. Il a donné à Monde&Vie un bel entretien sur les tenants et les aboutissants de sa recherche, loin de toute forme d’idéologie.Reste que cette crise prend plusieurs formes dans l’Église : crise de la pratique religieuse etliturgique, crise de l’éducation chrétienne, crise de la transmission de la foi, crise de l’autorité dans l’Église, crise de la représentativité politique de l’Église (que l’on peut observer dans l’actualité en ce moment comme le montre Alain Hasso), crise de l’universalité de l’Église, comme l’annonce la tenue mouvementée d’un synode amazonien, qui peut littéralement mettre l’Église en morceaux (Jeanne Smits p.19-20). La crise du clergé, autour de la pédophilie, indique de façon formelle que la crise vient de l’intérieur et qu’elle touche d’abord les troupes d’élite, les prêtres.Si la crise vient de l’intérieur, ne peut-on pas tenter une relation entre l’année 1965, proposée par Guillaume Cuchet comme année de la rupture, et la clôture du concile Vatican II qui se déroule justement cette année-là ? On aurait pu parler des réactions à la réforme liturgique. Paix liturgique (sur Internet) y consacre son dernier numéro, en rappelant ce sondage Ifop oublié, dans lequel, en1976, 26 % des Français « étaient d’accord avec Mgr Lefebvre ».Nous proposons une approche plus austère de la liberté religieuse, telle qu’elle est abordée dans l’ensemble de la déclaration conciliaire Dignitatis humanae: question terrible disons-nous. Question décisive, comme le perçoit le cardinal Brandmüller à propos du synode sur l’Amazonie (p.19-20) et comme l’avait compris, dès le 5 mai 1965, le cardinal Yves Congar, ecclésiologue qui pourtant fut un des symboles de la réforme conciliaire.