« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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MONDE ET VIE
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Numéro 977 - Format Pdf

Qui décide de nos peurs ?
Date de parution
jeudi 24 octobre 2019 02:00
Prix3,50 €
Prix de base2,92 €
Montant des Taxes0,58 €
  • Description du produit

Réfléchir sur la peur ; telle est la gageure de ce dossier. Comme si l’on était capable de prendre du recul lorsque nos tripes se tordent… Ce qui nous intéresse au fil de ces quelques pages, ce n’est pas la peur en elle-même, mais les représentations tellement tordues qu’on leur donne dans l’espace médiatique et dans l’espace juridique.Comment se fait-il, demande l’abbé de Tanoüarn, qu’il y ait d’une part des peurs excommuniées – les peurs réelles, celles qu’engendre journellement notre dissociété multiculturelle ? Et comment expliquer d’autre part que, dès que l’on ouvre le champ d’observation au-delà de toute responsabilité, jusqu’à embrasser la planète entière, à travers la fumeuse question du changement climatique, anthropique ou non, cette fois non seulement la peur est là, mais elle est théâtralisée et souvent surjouée (p. 8-9). Ingrid Riocreux répond à la question qui décide de nos peurs, en exposant le rôle que jouent les médias dans ce jeu sur nos peurs, qui se met en place de manière tellement systématique (p. 12-13). La peur est une passion, et bien souvent une passion honteuse, indicible dans le cœur d’un individu, qui cache sa peur vis-à-vis des autres et qui se la cache à lui-même. Mais lorsque la peur est éprouvée socialement il est évident que l’on sort de l’expression passionnelle de ces peurs et que le langage devient l’instrument privilégié pour exprimer des peurs comme collectives. Là on sort du passionnel pour entrer dans le rationnel. Le calcul politique c’est de contrôler l’expression de ces peurs, soit par l’autocensure (ce que les médias pratiquent naturellement) soit par un règlement pré­cisant ce qui est dicible et ce qui ne l’est pas. Maître Grégoire Belmont insiste sur le fait que la justice se doit d’élaborer un règlement des paroles à dire et de celles qui ne sont pas à dire parce qu’elles sont offen­santes, mais il montre que depuis les lois Pleven et Gayssot, la mise en scène des peurs à travers des réseaux communautaires, rend leur expression unilatérale et injuste.Pour finir, François Bousquet prend de la hauteur et nous offre un bel éloge du courage, ce courage quipeut changer le monde dans lequel nous vivons. « Tremble carcasse, disait M. de Turenne, tu ne sais où je te mène ». Alors que le spectacle de nos peurs est si bien réglé jusqu’au niveau planétaire, chacun en son intime peut refuser le conformisme des peurs et découvrir que la liberté est le grand secret du courage.

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