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MONDE ET VIE
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Nous vivons dans une société que le multiculturalisme ambiant a rendu de plus en plus violente. Mais qu’est-ce que la violence ? Comment expliquer la prégnance de ces réflexes brutaux, qui semble prendre le pas sur toute réflexion et même surtout calcul d’intérêt propre. La violence se décharge de façon totalement irrationnelle. Comme nous le dit Maurice Berger, pédopsychiatre reconnu, elle est de plus en plus « gratuite », notamment pour ces jeunes délinquants avec lesquels il essaie d’entrer vraiment en relation (entretien p. 12-13). Après que Richard Dalleau nous a dressé un panorama des violences qui transforment nos sociétés aujourd’hui en les rendant méconnaissables (p. 10), Jeanne Smits (p. 11) montre bien que la violence naît dans le coeur de celui qui ne trouve pas les mots. Sa petite anecdote dans le métro parisien, de trois jeunes qui faute de trouver les mots ont manqué en venir aux mains, montre bien le rapport entre la violence et l’absence d’esprit, que Pascal déjà soulignait génialement à la fin de sa douzième lettre à un Provincial : « C’est une étrange et longue guerre entre la violence et la vérité ». La vérité est effectivement le meilleur vaccin contre la violence. Ce pourrait être la conclusion de la Théologie de la violence, dont l’abbé de Tanoüarn a tenu à donner un avant-goût (p. 16).Enfin notre dernier intervenant dans ce dossier est psychanalyste. Le docteur Gérard Haddad, proche disciple de Jacques Lacan, a découvert ce qu’il appelle de manière très biblique “le complexe de Caïn”. Pour lui, dans toutes les formes de fraternité se cache une violence parfois insidieuse, mais qui va jusqu’au fratricide, dont le fameux complexe d’Œdipe ne rend pas compte. Il appelle sainteté la capacité de chacun à surmonter cette violence narcissique. (p. 14-15)