« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

Numéro en cours

Eric Letty

Editorialiste

Comment se fabriquent les terroristes

Pour fabriquer un futur terroriste, la recette est simple. Prenez un gamin de huit ans, prénommé Ahmed, grandi dans un de ces quartiers de banlieue qui constituent des zones de non-France, probablement insupportable, aimant jouer au dur, se bagarrer et défier l’autorité. Surtout, de famille musulmane « très pratiquante. » Organisez dans son école, au lendemain des attentats que l’on sait, une minute de silence à la mémoire des victimes, en insistant sur la mort de caricaturistes connus pour avoir insulté sa religion. S’il vient à déclarer « Je ne suis pas Charlie, je suis avec les terroristes », faites en sorte que la direction de l’école, conformément aux instructions données par le ministère, signale « l’incident » aux services de protection de l’enfance, qui ouvriront une enquête sur sa famille et transmettront à leur tour l’information aux services de police. Ceux-ci convoqueront alors le vaurien au commissariat, pour lui reprocher – en présence de son avocat… – de s’être livré à « l’apologie d’actes de terrorisme ». C’est prêt : vous avez tous les ingrédients d’un cocktail du genre molotov, qui deviendra explosif dans une dizaine d’années.

N’étant pas socialiste, je n’ai pas l’habitude de rejeter sur la société la responsabilité des exactions commises par les voyous, comme le fait si bien Christiane Taubira ; mais la responsabilité des périls qui menacent notre pays n’incombe pas aux enfants de huit ans. Les vrais coupables doivent être recherchés au plus haut niveau de l’Etat et de la classe politique : parmi ceux qui, depuis cinquante ans, ont sciemment travaillé au remplacement de population en encourageant l’immigration de masse, alors qu’au même moment la légalisation de l’avortement privait notre pays de 200000 enfants par an ; or, le gouvernement actuel poursuit sur la même voie.

Parmi ceux, aussi, qui n’ont eu de cesse de dresser le procès de la France et de dénigrer son histoire, en dissuadant ainsi les nouveaux venus de s’assimiler à cette nation de « salauds » et en les persuadant que notre pays a une dette envers eux. C’est cette politique que conduit encore François Hollande, par exemple en inaugurant le musée de l’histoire de l’immigration, symboliquement installé dans les locaux de l’ancien musée des colonies.

Ceux qui ont encouragé le communautarisme et dont la figure de proue, Harlem Désir, ancien patron de SOS-Racisme, préside aujourd’hui aux destinées du parti socialiste.

Ceux qui, par idéologie, transforment l’école en un centre de propagande où les enfants, à défaut de savoir lire et écrire, apprendront les « valeurs de la République » chères à Vallaud-Belkacem, qui souhaite former 350000 enseignants à cet enseignement particulier. Et ceux – les mêmes – qui veulent instaurer un service civil pour poursuivre le bourrage de crâne si bien commencé (et réduire le nombre des nouveaux demandeurs d’emploi…).

Ceux qui nient les racines chrétiennes de la France, privant ainsi notre peuple de son âme et le coupant de son histoire. Ceux qui méprisent les Français au point de déclarer, comme l’aurait fait Manuel Valls – à en croire une tribune publiée dans Libération par un écrivain israélien qu’à ma connaissance le Premier ministre n’a pas démenti –, que le départ de cent mille juifs infligerait un coup plus dur à la France que celui de cent mille chrétiens…

Ceux qui n’ont eu de cesse depuis des décennies de désarmer notre pays et de brader sa souveraineté.

En somme, ceux qui, pleinement responsables (« droite » et gauche confondues) de la situation catastrophique dans laquelle se débat la France, profitent aujourd’hui de l’effet « Charlie » pour mettre en place de nouvelles lois et mesures qui réprimeront davantage encore la liberté d’expression et accentueront l’asservissement des intelligences par la propagande d’Etat.

A tous ceux-là, le temps est venu de demander des comptes.

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