« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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Un arc-en-ciel peut en cacher un autre

À l’occasion de la manifestation annuelle des « lgbtqi »*, qui rassemble les activistes homosexuels de toutes tendances, deux grandes banderoles aux couleurs de ce lobby ont été dressées sur la façade du Palais-Bourbon. Le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, l’une des plus médiocres girouettes politiciennes que compte le parti macronien, s’en est félicité dans un message « tweeté » : « Je l’avais annoncé : l’Assemblée nationale est pavoisée du drapeau arc-en-ciel, en symbole de notre engagement dans la lutte contre toutes les discriminations, alors que les actes anti LGBTI non seulement persistent mais augmentent en France. # Marche des fiertés. »Il n’y a pas de quoi être fier, pourtant. Rugy et ses comparses, même majoritaires, n’ont aucune légitimité à apposer la marque d’un lobby sur l’une des principales institutions de la République, ce qui revient à officialiser en quelque sorte l’adhésion de l’État aux revendications, voire à l’idéologie que ce lobby véhicule. En l’occurrence, ces revendications et cette idéologie sont bâties sur une pratique sexuelle. Quand on se représente cet enjeu fondamental, on est…
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Alfie Evans, victime d’un infanticide d’État

Aux premières heures du samedi 28 avril, Alfie Evans, un petit garçon anglais qui allait avoir deux ans a été exécuté par la volonté des médecins de l’hôpital Alder Hey de Liverpool et de la justice britannique, avec la complicité de la prétendue Cour européenne des droits de l’homme. Il s’agit bien de la condamnation à mort d’un innocent, prononcée et appliquée dans un pays qui a supprimé la peine capitale pour les pires criminels, mais qui autorise le meurtre des enfants dans le sein de leur mère jusqu’au huitième mois de grossesse. Et pourquoi pas deux ans après la naissance ? L’assistance respiratoire dont Alfie bénéficiait jusqu’alors avait été « débranché » le 23 avril et pourtant le petit enfant s’est battu contre la mort pendant plus de quatre jours, comme un homme. « Mon gladiateur a déposé son bouclier (…) Je t’aime mon gars », a écrit Tom Evans après la mort de son fils. En réalité, le petit gladiateur ne s’est pas rendu, il semble qu’il ait été euthanasié sous les yeux…
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La politique… sous l’œil de Guillaume Bernard

Les risques de l’espérance Le 22 février, Marion Maréchal s’est exprimée, une dizaine de minutes, dans le cadre de la prestigieuse convention organisée, depuis 1964, par l’American Conservative Union. Cet événement ne semble pas signifier le retour dans la politique active de l’ancienne députée élue dans le Vaucluse qui s’était mise en marge du FN après l’élection présidentielle de 2017. Elle a d’ailleurs explicitement réfuté toute ambition électorale dans un entretien à Valeurs Actuelles (21 février). Son discours de Washington a mêlé le rejet du multiculturalisme et la dénonciation du danger de l’islamisme. Faisant l’apologie de la défense du patrimoine matériel et immatériel des nations, elle a distingué la bureaucratie étouffante de l’Union européenne d’avec l’Europe-civilisation. Tout en prenant la défense des libertés, elle a renvoyé dos à dos le libéralisme et le socialisme, affiché un refus du progressisme (justifiant la marchandisation de l’être humain) et fait l’apologie de la tradition. Et de conclure sur la nécessité de nourrir « la flamme conservatrice ».L’habileté de son positionnement est indéniable. Elle appelle de…
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Défi corse pour la République

Tout se corse. Sur l’Île de Beauté, les “nationalistes” ont remporté haut la main les élections territoriales. En trois ans, depuis la conquête de la mairie de Bastia par l’autonomiste Gilles Simeoni, leur coalition a tout raflé, la présidence du conseil exécutif, celle de l’Assemblée de Corse (qu’occupe l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni) et trois sièges de députés sur quatre. Ils peuvent maintenant s’appuyer sur l’argument démocratique pour revendiquer une autonomie « de plein droit et de plein exercice », comme la définit Gilles Simeoni, principal artisan de leur victoire. Mais est-ce compatible avec le dogme jacobin de l’unité et de l’indivisibilité de la République ?Les gardiens du dogme sont rapidement montés au créneau, à l’image du franco-catalan Manuel Valls, qui, encore premier ministre, avait déclaré qu’il n’existait pas de peuple corse, ou de Jean-Pierre Chevènement, auteur dans Le Figaro du 10 décembre dernier d’une analyse intitulée « La République n’a pas de concessions à faire à l’ethnicisme ».J’avoue que le sort de la République m’importe assez peu ; c’est l’avenir de la France, qui m’intéresse. Une autonomie…
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La mort sur simple demande

On peut dire qu’aux Pays-Bas, 15 ans après sa légalisation, l'euthanasie est définitivement entrée dans les mœurs. Le premier pays à avoir légalisé la mort sur demande n’en finit pas de faire l’expérience de cet étrange pouvoir. Entre télé-réalité et statistiques à la hausse, le premier pays à avoir légalisé le droit de choisir l’heure et le jour de sa mort (on invite les proches et on ouvre une bonne bouteille) apporte la preuve de ce que tous les partisans du « droit de mourir dans la dignité » niaient sur tous les tons. Oui il y a une pente glissante. L’entrée en vigueur de la loi autorisant la mise à mort dépénalisée d’un patient par son médecin, moyennant une série de conditions qu’on disait draconiennes, a eu lieu en 2002. En 1990 on estime à 1,7 % la proportion de décès consécutifs à une euthanasie clandestine ; en 2015 4,5 % des décès ont fait suite à une piqûre létale légalement administrée, soit près d’une mort sur 20. Le…
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La France censurée

Le 16 août dernier, l’inénarrable Christophe Barbier, l’homme qui coule un journal aussi sûrement qu’un iceberg a pu couler le Titanic, se demandait récemment dans l’une des vidéos qu’il poste sur Internet si « la liberté d’expression, lorsqu’elle franchit les bornes de l’insoutenable, ne doit […] pas être limitée ? » Les bornes de l’insoutenable, pour l’écharpé de rouge du PAF, ce sont les déclarations du comédien Dieudonné. « Comme l’affaire Dieudonné a amené à réviser la liberté d’expression totale en France, on a l’impression qu’aux États-Unis, malgré leur constitution, malgré leurs traditions, ils devraient se poser cette question-là », poursuivait Barbier, prêt à légiférer outre-Atlantique. Juste une question, toutefois : où a-t-il pris que la liberté d’expression était totale en France avant « l’affaire Dieudonné » ? Barbier n’a-t-il jamais entendu parler des lois Gayssot condamnant le révisionnisme ? Ni des interpellations d’opposants à l’avortement coupables d’avoir prié dans la rue devant des hôpitaux pratiquant cet acte de mort ? Ni de la sanction prise à l’encontre du professeur Philippe Isnard, renvoyé de l’Éducation nationale pour avoir organisé dans…
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Deux monstres sacrés face au pape François

Début juillet s’est tenue la dernière réunion du G20 et à cette occasion La Repubblica a publié un entretien avec le pape François par l’inénarrable Eugenio Scalfari. Eugenio Scalfari, âgé de 93 ans est une figure du journalisme italien. Fondateur de La Repubblica. revendiquant son athéisme, il fut de tous les combats de la gauche italienne depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2013 ses interviews-fleuve du pape François dans lesquelles celui-ci exprimait des positions souvent aventurées sur Dieu, le Bien et le Mal, ont fait grand bruit et provoqué un certain embarras de la part du Saint-Siège : présentées sur le site du Vatican, elles en ont été retirées précipitamment quand Scalfari lui-même confessa sa pratique d’un journalisme “artistique” et sa retranscription « de mémoire » de ses entretiens avec le pape, sans notes ni magnétophone. Il avait alors 89 ans. Entretiens néanmoins publiés par la Librairie Éditrice Vaticane. Cette amitié « presque parfaite et insolite » entre le chef de l’Église et un non croyant est née ainsi : « le pape sait naturellement…
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Notre conversion écologique 

La maison brûle, et la climatisation n’y changera rien. Nos activités mettent en péril notre « maison commune », et remettent chaque jour en cause l’habitabilité de la Terre. On peut donner de nombreux chiffres pour illustrer la gravité du désastre écologique en cours. Les données dont on dispose sont vertigineuses. En voici quelques exemples. Chaque année, c’est entre 13 et 15 millions d’hectares de forêts qui disparaissent. Plus de 50 % des zones humides mondiales, ces réservoirs de biodiversité, ont disparu au siècle dernier. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), un fruit importé hors saison par avion consomme 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit acheté localement et en saison. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sur les 100 cultures qui produisent 90 % de l’alimentation mondiale, 71 dépendent du travail des abeilles. Or, on estime que, depuis 1940, la moitié des ruches a disparu dans le monde, principalement à cause des pesticides. Vous en voulez encore ? Chaque année, les…
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