« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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Corse : Valls ne veut voir qu’une tête, mais pas la tête de Maure

Ce pourrait être une histoire corse : Siméoni et Talamoni sont dans un bateau de la ci-devant SNCM ; le bateau coule : qui est-ce qui nage ? Peut-être bien toute la Corse, hélas, si les indépendantistes la pilotent sur les écueils. Les deux listes « nationalistes », ayant fusionné au deuxième tour des élections territoriales de décembre 2015, l’ont emporté, à la faveur des divisions des partis politiciens, avec plus de 35 % des suffrages exprimés. Au premier tour, la liste de Gilles Siméoni, Femu a Corsica, avait recueilli 17,62 % des voix, et celle de Jean-Guy Talamoni, Corsica libera, seulement 7,73 %. Il existe une grosse différence entre elles : la première milite pour une Corse autonome au sein de la république française ; la deuxième, pour l’indépendance de l’île. Lors des élections territoriales de mars 2010, les autonomistes avaient refusé de s’unir au deuxième tour avec les indépendantistes. En 2015, le choix inverse permet à Siméoni – par ailleurs maire de Bastia –, de présider le conseil exécutif de Corse. Dans son discours d’installation, le…
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Belkacem : Le latin sans fleurs ni couronnes

L’enseignement du latin n’est pas en danger, il est déjà quasi mort malgré la mobilisation de ces derniers mois. Pour autant il faut se lancer dans cette bataille les yeux ouverts. Comme l’apprentissage de la lecture, celui du latin dépendra du courage de ceux qui osent « faire ventral » : sortir du système de l’Éducation nationale pour prendre les chemins de traverse – ceux de la liberté pédagogique. Le jeune ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a suscité une levée de boucliers au printemps en annonçant que le plan socialiste de réforme du collège entendait diluer le latin dans les « enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI) sous le module « Langues et cultures de l’Antiquité ». Ces EPI sont de véritables gadgets destinés à faire travailler les élèves autrement. « Ils permettront aux élèves de comprendre le sens de leurs apprentissages en les croisant, en les contextualisant et en les utilisant pour réaliser des projets collectifs concrets. » L’idée est de développer « l’expression orale, l’esprit créatif et la participation ».L’esprit créatif pour apprendre « rosa, rosa, rosam » ? On demande à…
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Avec Philippe de Villiers

Très attendu, le dernier livre de Philippe de Villiers ouvre un nouveau cycle : après les livres politiques, puis la trilogie des saints et des héros – Charette, Louis IX, Jeanne d’Arc – voici son premier ouvrage de métapolitique appliquée. On y cherche – et on y trouve – des souvenirs sans fard, des témoignages abominablement révélateurs sur les hommes qui nous gouvernent. Mais l’important est de savoir pourquoi, et où Villiers veut aller. Son modèle ? Soljenitsyne. L’heure est à la résistance, à la dissidence. En refermant le livre, on se dit que la tâche sera rude, mais que le défi peut être relevé. Tout désespoir en politique est une sottise absolue… Jeanne Smits : Philippe de Villiers, vous dites – c’est la première phrase de votre livre – : « J’ai été un homme politique, je ne le suis plus. Ma parole est libre. » On n’a jamais eu l’impression pourtant que votre parole ne fût pas libre : qu’y a-t-il de nouveau ? Philippe de Villiers : Elle ne peut plus être suspectée. Je peux…
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Entretien avec Hervé Juvin

Économiste, sociologue, sa bibliographie est abondante. On retiendra son dernier livre au titre provocateur : Le Mur de l’Ouest n’est pas tombé. Hervé Juvin est président de l’Observatoire de l’Eurogroup. C’est un des principaux essayiste d’aujourd’hui, défendant une écologie humaine qui repose, nous allons le voir, sur des nations bien vivantes à l’intérieur de leurs frontières… Monde&Vie : Est-ce que vous pensez que la France peut maitriser ses frontières, comme elle l’a fait dans les siècles passés ? Hervé Juvin : Si la question est théorique, la réponse est évidemment oui, la France peut maîtriser ses frontières. Un pays souverain, c’est à dire libre de décider de qui réside sur son sol et de qui a accès à sa citoyenneté est parfaitement en mesure notamment avec les nouveaux moyens de surveillance électronique de tenir ses frontières. La question que vous posez est en fait d’une autre nature. Elle n’est pas théorique, la question est celle d’un certain nombre de traités et d’engagements internationaux, celle de l’existence d’un droit des réfugiés, celle de…
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Jusqu'au bout pour Vincent

L’affaire Vincent Lambert a connu une nouvelle étape, scandaleuse. Décisive ? Voire. La Cour européenne des droits de l’homme a rendu, le 5 juin son arrêt affirmant la légalité de la décision d’un médecin, le Dr Eric Kariger, visant à priver ce tétraplégique en état de conscience minimale de nourriture et d’hydratation parce qu’il n’aurait pas voulu vivre dans cet état, et qu’il n’a plus – selon ce médecin – de relations avec les personnes qui l’entourent. Pour Viviane Lambert, ce « verdict »– comment ne pas la prendre comme tel, cette justification d’une condamnation à mort – est un coup dur. Mais à l’instar de ses avocats, Jérôme Triomphe (photo) et Jean Paillot, pour qui le combat pour Vincent « ne fait que commencer », Viviane garde l’espérance et elle ne lâchera rien. Il s’agit de sortir cet homme de 38 ans de l’univers carcéral où il se trouve aujourd’hui : une chambre d’hôpital fermée à clef de l’extérieur, où il ne reçoit pas les soins de confort et de kinésithérapie nécessaires à son état. Quel…
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Education nationale : la Révolution par la loi

Claude Meunier-Berthelot a fait toute sa carrière dans l’Education nationale, où elle a enseigné auprès d’élèves de classes terminales préparant les concours d’entrée dans les instituts paramédicaux ou sociaux. Depuis 2000, elle a publié cinq ouvrages sur l’évolution et l’autodestruction de l’enseignement public et privé sous contrat en France. Elle montre clairement que le grand dessein réformateur qui se concrétise aujourd’hui remonte à l’immédiat après-guerre. Claude Meunier-Berthelot, vous avez beaucoup écrit sur la dégradation programmée de l’Education nationale. Vous insistez sur le fait que, s’il faut chercher des coupables, ce ne sont ni les enfants ni les professeurs, mais les concepteurs des méthodes pédagogiques ineptes, destructrices de l’intelligence, qui obligent à des programmes de plus en plus vides. Quand ce processus a-t-il commencé ? Toutes les réformes de l’Education nationale ont une référence incontournable : le plan Langevin-Wallon, simple projet remis au président du Conseil Paul Ramadier le 19 juin 1947, projet qui n’a jamais été voté car les communistes venaient de quitter le gouvernement et les auteurs du Plan…
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Philippe Pichot-Bravard : "Il faut encore penser contre la Révolution française"

Philippe Pichot-Bravard est docteur en droit, maître de conférences en histoire du droit, directeur d’émission sur Radio Courtoisie. Son livre, La Révolution française, a été couronné du Prix Renaissance des Lettres 2015 remis par le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme. Il a osé revenir sur une bibliographie bien fournie et ajouter un livre à tous les livres qui évoquent la Révolution française. Un livre de plus, après Gaxotte, après Soboul… Mais pas un livre de trop. Quelle est l’ambiguïté des droits de l’homme ? Demeure-t-elle aujourd’hui ? Il y a une triple ambiguïté dans la déclaration des droits de l’homme. Premièrement, il existe dans la déclaration une tension entre l’article 2 qui proclame l’existence de droits naturels de l’homme et l’article 6 qui définit la loi comme l’expression de la volonté générale : l’article 6 fait de la volonté de la nation souveraine la source de toute norme juridique; ce faisant, il escamote l’existence d’un ordre naturel supérieur à la volonté du législateur. Or les constituants, de manière volontaire, ont refusé…
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Entretien avec Jean Yves Le Gallou

Au fil des mois et des années, fondé par Jean-Yves Le Gallou, dont on connaît le parcours d’énarque courageux, engagé d’abord auprès de Jean-Marie Le Pen et de Bruno Mégret, l’Institut Polemia s’affirme comme un Think Tank incontournable pour la droite nationale. Il offre ici aux lecteurs de Monde & Vie une analyse du Front national, sur le fil du rasoir, entre pragmatisme et convictions, qui se laisse regarder comme une sorte d’instantané impitoyable du paysage politique difficile dans lequel évolue – vers la victoire ? – le parti de Marine Le Pen. Extraits.  Jean-Yves Le Gallou, à travers l’Institut Polémia, vous développez un certain nombre d’études sur le contexte médiatique ou politique dans lequel nous évoluons tous. Vous observez ainsi le Front national « avec bienveillance » comme vous l’écrivez vous-même et en même temps de façon objective. Quel rôle joue-t-il dans la société française ? Est-ce une sorte de déversoir ? Ou une tête de Turc ? Est-il parvenu à représenter une force politique de gouvernement selon l’ambition souvent affichée…
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