« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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Blog

Gabrielle Cluzel

Journaliste
 

Une fête devenue délicate ...

Connaissez-vous le village de Prignac-et-Marcamps, en Gironde? Son monument aux morts, ses trois églises, sa « fête des gens que l’on aime » et ses institutrices qui veulent se faire aussi « éclairées » qu’à Paris ? La petite affaire a été relayée par Le Huffington Post puis par Le Figaro. Des maîtresses de moyenne section ont collé le mot suivant dans le cahier de leurs petits élèves : « chers parents, au vu de situations familiales délicates de certains enfants, nous avons décidé cette année de fêter la “fête des gens que l’on aime” et non pas les traditionnelles fêtes des mères et pères. Chaque enfant a donc créé avec son enseignant 2 objets qu’il offrira aux personnes de son choix. »Une blogueuse a trouvé l’initiative formidable, et en a posté la photo sur Internet avec ce commentaire : « J’imagine à quel point ce peut être difficile pour les enfants qui n’ont pas la chance d’avoir un papa et une maman, ou bien qui ont tout simplement deux papas et deux mamans ». On nous dit…
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Christophe Mahieu

Pages Religion

Rome et la France

En l’espace de trois mois, le pape François a resserré les liens avec la France, tant sur le plan politique que médiatique. Mais la visite À la fille aînée de l’Église n’est pas pour demain… Depuis le 10 mai dernier, la France a enfin un nouvel ambassadeur près le Saint-Siège. Le choix s’est porté sur le catholique et père de famille Philippe Zeller, pur produit de l’administration et de la diplomatie françaises. Rappelons qu’il n’y avait pas de locataire à la fameuse Villa Bonaparte depuis plus d’un an, puisque le Saint-Siège avait refusé le choix du gouvernement français en la personne de Laurent Stefanini. Fin connaisseur de l’Église, proche de nombreux cardinaux, Stefanini, dont l’homosexualité a été révélée par la presse, s’est trouvé malgré lui au centre d’un imbroglio politique puisque cette nomination intervenait moins de deux ans après le vote de la loi Taubira sur le mariage pour tous. Si bien que Rome, qui déteste être instrumentalisée, se trouva très vite dans une impasse : en refusant la nomination de…
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Eric Letty

Editorialiste

La querelle des minoritaires bloque le pays

Gouvernement minoritaire contre syndicats minoritaires sur fond de violences des groupuscules d’extrême gauche : tous les Français sont aujourd’hui pris en otages par des gens qui ne représentent plus rien, mais qui tiennent tout. La France débloque et la France est bloquée, otage des divisions et des querelles d’une gauche-pays légal, qui ne représente plus rien dans le pays réel, mais qui contrôle les structures de pouvoir, gouvernementales, syndicales ou médiatiques – le pouvoir législatif, pourtant lui aussi entre les mains des socialistes, n’a plus d’autorité, comme le montre le recours répété du premier ministre à l’article 49-3. Le 26 mai dernier, à l’Assemblée nationale, Manuel Valls s’en est pris à la CGT, « organisation minoritaire » dont il respecte l’histoire, mais qui, dit-il, ne fera pas la loi…Quant à l’histoire de la centrale aujourd’hui dirigée par Martinez (photo), on ne voit pas ce que ce vieux faux-nez du parti communiste, qui accompagna tous ses agenouillements devant les dictatures stalinienne et soviétique, ses compromissions et ses magouilles, a de si respectable. Mais…
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Abbé de Tanoüarn

Rédacteur en chef

Multiculturalisme

Les mots ont beaucoup plus d’importance que l’on ne croit. Ce ne sont pas de simples signaux, juste destinés à nous faire réagir correctement. On le sent trop souvent, pourtant, dans la classe politico-médiatique où les mots ne valent la plupart du temps, que pour leur charge émotionnelle : communion ou indignation. Il est nécessaire d’aller au-delà de ces élans trop sensibles. Le mot multiculturalisme qui désigne couramment le projet de société que l’on nous prépare, est particulièrement important, c’est un mot à démythifier. Le pape François en fait le symbole de son programme politique pour l’Europe. C’est au nom de son engagement multiculturaliste qu’il vient de recevoir le prix Charlemagne décerné par la ville d’Aix la Chapelle, ancienne Capitale de l’Empereur. Le multiculturalisme aujourd’hui, c’est bien. On pourrait même dire : c’est le Bien, avec une majuscule. En son nom on reçoit les migrants. En son nom, on projette d’enseigner l’arabe en classe de Cours Préparatoire (merci Najat). Le multiculturalisme a de l’avenir, c’est le nom de notre avenir.Mais que signifie…
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Hubert Champrun

Pages Culture

La critique Cinéma

Claus Pedersen est danois. Il est soldat. Il est en Afghanistan. Il patrouille avec ses hommes pour qu’ils n’aient pas l’impression d’effectuer une tâche absurde (et pourtant…). Il a la tête d’Obi Wan Kenobi jeune. Il vit la guerre moderne et humanitaire dans son absurdité de toujours et d’aujourd’hui : les gens meurent, quoi qu’on fasse, car la guerre, c’est sale. Au loin, dans la mère patrie, on s’émeut : des civils ont été tués. A War est un “petit” film remarquable, qui embrasse toutes les questions morales de la guerre et du guerrier : a-t-on le droit de tuer ? Qu’est-ce qu’une mission ? Qui protège-t-on, soi, ses frères d’armes, les populations ? Qui est l’ennemi ? Comment le pouvoir décide, ordonne, assume ? Quel est le rôle de l’opinion publique ? Où est la justice – et quelle justice ? Claus Pedersen va pouvoir se poser toutes ces questions en boucle. Les civils morts lui sont jetés à la face, il doit se justifier. Dans la vraie vie, il n’y a pas de jedi, il n’y a que…
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Eric Letty

Editorialiste

Coup bas contre le mariage

Les mauvais coups, les coups tordus, s’accomplissent toujours en silence et dans l’opacité, entre chien et loup. C’est donc dans l’opacité et par surprise que le gouvernement et son garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, digne successeur de Christiane Taubira, ont prémédité leur nouveau coup bas contre la famille, en présentant à l’Assemblée nationale un amendement greffé sur le projet de loi « justice du xxie siècle », qui introduit ce que Le Monde appelle « une révolution dans les divorces ». Il s’agit de « déjudiciariser » le divorce par consentement mutuel, en dispensant les époux en conflit de passer devant le juge. Les gouvernants socialistes remettent ainsi sur le métier une entreprise qui avait échoué en 2013. Cette nouvelle mouture est encore pire que la précédente, puisque celle-ci excluait de son champ d’application les couples avec enfants, ce qui n’est plus le cas. Le prétexte de la réforme est trouvé : la justice manque de moyens. Il est vrai qu’elle n’est, après tout, que l’une des principales missions régaliennes de l’État, on peut donc se permettre…
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Eric Letty

Editorialiste

Emmanuel Macron, de la gauche, du fric et du pouvoir

Macron va-t-il sortir du bois, en se portant candidat à la présidentielle de 2017 ? Le vide politique actuel pourrait l’inciter à saisir sa chance. Il y est poussé par les médias, qui veulent voir en lui le nouveau champion d’une gauche qui gagne, non sans paradoxe puisque les mêmes journalistes encensent parallèlement le mouvement « Nuit debout », animé par une extrême-gauche très hostile au ministre de l’Economie. Sa cote progresse aussi, dans les sondages, chez les sympathisants du parti « Les Républicains », qui le classent, avec 63 % d’opinions favorables, au quatrième rang de leurs chouchous politiques, derrière Christine Lagarde, Alain Juppé et François Fillon – mais devant Sarkozy. Il inquiète d’ailleurs à droite comme à gauche, surtout depuis qu’il a créé son propre parti, En marche. Hollande déclare qu’entre son ministre et lui, ce n’est « pas simplement une question de hiérarchie, il sait ce qu’il me doit. C’est une question de loyauté personnelle et politique ». Nul n’ignore qu’en politique républicaine, c’est la loyauté qui…
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Monde & Vie

Secrétariat Monde & Vie

Charles de Foucauld : « Une conversion totale du regard et de l’intelligence »

François Sureau a commencé une véritable quête de l’absolu. Son alambic est la littérature. Il nous convie à participer de sa sobre ivresse chaque fois qu’il publie un livre. C’est une sorte de fête pour le lecteur averti, qui ouvre « le Sureau » en faisant sauter le bouchon de ses préjugés. Nous avons voulu, cette fois, partager cette fête avec les lecteurs de Monde&Vie. François Sureau, vous publiez, presque coup sur coup, deux curieuses “vies de saint”, qui sont tout sauf des récits hagiographiques : Inigo, sur la jeunesse du fondateur des jésuite Ignace de Loyola et maintenant voilà Je ne pense plus voyager, une évocation de la vie si contrastée de Charles de Foucauld. Ce sont deux figures qui sont aux antipodes dans le grand Livre de vie dont parle l’Apocalypse… Il y a l’efficacité du jésuite et l’échec du Français… Vous savez ce qui m’a intéressé dans Ignace, ce n’est pas tant le fondateur d’ordre à qui rien ne semble résister. Ignace me touche par son échec, sa jambe brisée…
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