« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

Numéro en cours

Chers abonnés, chers lecteurs,

le site est en maintenance au niveau de la boutique en ligne, si vous rencontrez des difficultés pour régler vos achats merci de prendre contact par mail à mondeetvie@gmail.com ou d'envoyer par chèque votre règlement à l'adresse suivante :
MONDE ET VIE
BP 200-17
49260 Montreuil-Bellay PDC1

Numéro 915 - Format PDF

Syrie : la nouvelle donne internationale
Date de parution
mardi 3 novembre 2015 01:00
Prix3,00 €
Prix de base2,50 €
Montant des Taxes0,50 €
  • Description du produit

La guerre, au Proche Orient, a changé de nature : elle était devenue en Occident une guerre d’État contre État, gérée bon an mal an par les règles non écrites du droit international. Elle s’est transformée, dans ces terres brûlées par la question religieuse, en une guerre de civilisation, une guerre de religion, comme dit Esther Benfredj, dominée par le tout ou rien des prédicants d’un islam hélas bien modernisé puisque totalitaire. Comment peut-on laisser aller les peuples vers ce totalitarisme asocial ? Xavier Moreau le souligne : « Ce chaos programmé au Proche Orient par la politique américaine constituait une véritable menace de mort pour les peuples riverains », européens et russes. Du coup, chacun y est allé de son utopie mortifère. Les velléités impériales d’un Erdogan qui rêve la nuit d’être le grand Calife néo-ottoman que le monde attend et qui, pour commencer, n’hésite pas à donner ses ordres à la Chancelière allemande, font courir autant de risques au monde que le Califat d’Ibrahim, le patron de l’État islamique. Les velléités pan-sunnites de l’Arabie saoudite, maîtrisant la situation au Liban et au Yemen et qui a tenté de prendre en main la Syrie, constituent objectivement un danger, celui d’un monde livré au fondamentalisme wahabite, à l’argent du pétrole et à la charia. Face à ces logiques dangereuses, la force géopolitique du grand dessein russe est qu’il reste « multi-régional », comme dit Xavier Moreau, multipolaire, respectueux des nations historiques, comme la Syrie, fière d’être une des plus vieilles nations du monde, même si l’impérialisme islamique le lui a longtemps fait oublier. Il faut revenir aux États-nations, nous propose André Ringwald : ce sont les seuls qui puissent gérer sans heurt des populations différentes, en proposant non pas un jeu d’influence des communautés en lutte les unes contre les autres, mais un véritable pacte social, mobilisant des personnes, pas des tribus.

Connexion ou Créer un compte