« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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MONDE ET VIE
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Numéro 908 - Format PDF

Ecole : La fin de l’humanisme
Date de parution
mercredi 20 mai 2015 02:00
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Prix de base2,50 €
Montant des Taxes0,50 €
  • Description du produit

On s’exclame à l’envi sur le jargon desnouveaux pédagogues, mais on passe fréquemment à côté de leur œuvre, qui est une œuvre de déculturation, marquant la fin, en France, de l’humanisme européen, c’est-à-dire l’auto destruction de la dernière matrice spirituelle qui nous restait après le forfait de l’Eglise dans les années soixante. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’au nom d’Internet (la culture en un clic) et aussi de la nouvelle marotte éducative, cette Interdisciplinarité, qui mixe les programmes et mélange les profs dans un salmigondis inassimilable par les élèves, on a désormais renoncé à transmettre une culture. En effet, interdiscipline oblige, le prof n’est même plus maître dans sa classe ; dans un cours sur trois, il sera désormais secondé et… surveillé par d’autres profs : l’autocensure républicaine et laïque n’en fonctionnera que mieux ! Hannah Arendt avait vu venir ce qu’elle appelait la rupture de Tradition. D’une certaine façon, les convulsionnaires de Mai 68 en annonçaient la profondeur. Mais aujourd’hui, pour organiser cette rupture, nous n’avons plus besoin de révolution ni debarricades : c’était tout l’amateurisme du passé ! Aujourd’hui nous avons la loi, comme nous l’explique Claude Meunier-Berthelot,  au nom de la loi, on fait la Révolution la plus efficace. On détruit la transmission des savoirs. Et puis, en même temps,  on renforce l’acquisition des valeurs républicaines (dont nous entretient Philippe Pichot pp. 22-23). Les disciplines littéraires ne transmettent plus une expérience d’humanité (celle de Julien Sorel, de Bardamu ou du curé d’Ambricourt, qu’importe !) ; on y enseigne l’évangile de la République et la bonne nouvelle du métissage. On fait de l’édification laïque, comme l’explique Hervé Bizien. Remplacer la liberté de la culture par des réflexes conditionnés d’un moralisme républicain, c’est l’ambition de nos pédagogistes, qui se targuent ainsi de réaliser, sans coup férir, l’égalité des plus doués et des moins doués dans le même non-enseignement et dans les mêmes non-valeurs.

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