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MONDE ET VIE
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En janvier 2015, nous l’avions compris : le vieux monde se retrouvait cul par dessus tête. L’antifascisme, principale grille de lecture et d’appréciation des événements depuis le début des années 30 avait pris brusquement un coup de vieux. On a parlé pour essayer de pérenniser cette analyse binaire, tellement reposante, d’islamo-fascisme. Mais, malgré tous les efforts de nos grands rhétoriqueurs, l’étiquette n’a pas eu de succès. La vision du monde en noir et blanc - chemises noires de « droite » contre chevaliers blancs de « gauche » – est désormais périmée. Le combat a cessé faute de combattants.
Même l’antiracisme, comme dynamique politique s’est essoufflé. Madame Merkel, en fermant les frontières de l’Allemagne, a bien montré que pour un chef d’État responsable, le principe de réalité (que faire de 800 000 migrants ?) était plus fort que l’emportement idéologique en faveur d’un monde mélangé. Les directives européennes de M. Juncker (qui s’est longtemps occupé de diriger un Paradis fiscal) paraissent aujourd’hui en décalage face à l’Allemagne, à la Hongrie, à la Tchéquie, à l’Italie, qui ferment leurs frontières… Face au ventre mou de l’UE, les nations retrouvent une légitimité protectrice.
Nous sommes au début du basculement du monde. Pour la première fois depuis longtemps, les valeurs ne se trouvent pas dans le changement à tout prix, dans l’abandon d’identité, dans le miroitement d’un monde matérialisé et multicolore, mais dans un retour conscient aux frontières des nations, sans lesquelles – tout le monde désormais le comprend intuitivement –, il n’y a pas de paix. Les frontières ? Mais c’est la paix !