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MONDE ET VIE
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On se souvient de ce moment – c’était le 10 septembre 2019 –où le pape François, qui entendait bien faire donner la communion eucharistique aux divorcés remariés qui l’auraient souhaitée, avait eu, dans un avion qui le ramenait de Madagascar, cette phrase choc sur les conservateurs américains capables de s’opposer à sa politique d’ouverture : « Moi, je n’ai pas peur des schismes ». Alors qu’il vient de publier un Motu proprio abrogeant le célèbre Summorum pontificum, Motu proprio signé par son prédécesseur Benoît XVI, pour autoriser clairement la messe traditionnelle, on comprend mieux ce vieil avertissement de Pontifex. Par profession, je suis un faiseur de pont. Mais par tempérament je suis un briseur de mur. Ce qu’un pape fait, un autre peut le défaire. Jamais dans l’histoire de l’Église, cet adage n’avait été aussi manifestement réalisé. Au mépris d’une longue tradition, pour François, le droit liturgique est un droit purement positif, qui dépend tout entier des évêques de chaque diocèse et toujours de l’évêque de Rome. Les dignitaires ecclésiastiques peuvent donc faire ce qu’ils veulent de la liturgie, ce qui contredit frontalement l’enseignement de Prosper d’Aquitaine au Ive siècle, souligne ici l’abbé de Tanoüarn (p. 10). François Hoffman montre que le droit liturgique est profondément inscrit dans la tradition, ce qui justifie théologiquement l’oeuvre restauratrice de Benoît XVI et disqualifie l’oeuvre seulement destructrice de François (p. 12-13). Cyril Farret d’Astiès, quant à lui, détaille le pouvoir de nuisance de ce Motu proprio, qui entend empêcher les jeunes traditionalistes d’entrer au séminaire pour célébrer plus tard la messe traditionnelle (p. 11). Christophe Dickès, spécialiste d’histoire de la papauté revient de plus loin sur le Motu proprio Traditionis custodes(c’est son nom), et il nous montre combien est étrange un pape qui ne fait pas l’unité, mais la déchire au nom de sa propre autorité(p. 14-15).Que dire ? La tradition n’a pas besoin de gardiens (custodes) qui l’enferment dans leurs placards ou dans leur geôle idéologique ; elle est l’esprit de Dieu donné aux hommes qui ne doivent pas se prendre pour ses gardiens mais pour ses débiteurs.