« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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MONDE ET VIE
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Numéro 944 - Format PDF

Comment échapper à la banalisation du mal ?
Date de parution
lundi 4 septembre 2017 02:00
Prix3,00 €
Prix de base2,50 €
Montant des Taxes0,50 €
  • Description du produit

Attentat à Barcelone… C’est inattendu, mais la réponse est attendue. Chacun y est allé de son couplet. Proclamations martiales (avec cette antiphrase : « Nous n’avons pas peur »). Bougies. Manifestation. De quoi se dire : « Vous n’aurez pas ma haine. Je reste résolument multiculturaliste ». « Et ça continue encore et encore, c’est que le début, oui, on en est bien d’accord ». Tout rentre dans l’ordre, les touristes continuent à hanter les Ramblas de Barcelone et on attend la prochaine manifestation du diable, en se donnant un petit frisson que l’on prend pour celui de Don Juan face à la statue du Commandeur ! Les terroristes se sentent mourir ; ils permettent aux Occidentaux blasés de se sentir vivre, en regardant le spectacle de la Terreur rétrospectivement, en boucle à la télévision, ou sur Internet si l’on cherche des images qui font plus mal. Après Barcelone, il y eut un chapelet d’incidents. Des « déséquilibrés » bien sûr, agissant plutôt au couteau qu’à la voiture bélier. Pas de Journal radio-télé, dans les jours qui suivirent, où il ne soit question des méfaits du terrorisme aujourd’hui parfaitement privatisé. À côté de la cellule des terroristes, organisée autour de son imam à Alcanar, pour faire le maximum de dégâts humains, il y a tous ces particuliers qui, suite à je ne sais quel compte à régler avec leur existence, peuvent toujours postuler dans l’autre monde à une vie remplie de plaisirs, en criant Allah Ouakbar, un couteau à la main. Évidemment, ça fait moins de morts que les attentats organisés, mais symptomatiquement, c’est plus grave : le terrorisme tend à devenir un mode de vie, voire une manière glorieuse de mourir. Ou une simple revanche sur l’existence, octroyée par Allah. Le processus psychologique, nous le démontrons ici, peut toucher n’importe quel musulman un peu paumé. Cette privatisation du terrorisme rend encore plus difficile la question des remèdes : que faire, contre ces guerriers non seulement invisibles mais improbables, qui agissent partout dans le monde ? Faut-il en parler au risque de vous gâcher la Rentrée ? Il nous a semblé que l’on ne pouvait pas prendre l’habitude du terrorisme et qu’il importait, face à la correctness, qui en est à interdire la pensée libre, de se demander : comment sortir de l’horreur programmée ? Comment échapper à la banalisation du mal ?

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