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MONDE ET VIE
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Il y a trois effets de choc, auxquels notre Europe doit faire face. Dans ce numéro, John Laughland, éditorialiste dans la grande presse anglaise, en compte deux : celui d’une autodissolution qui commence par les extrêmes : Brexit à l’ouest ; guerre virtuelle avec la Russie et éloignement de la Turquie à l’est. Ce mouvement prélude à une tentation de désintégration générale. La politique de Donald Trump représente le deuxième choc : Laughland souligne combien l’union européenne, créée dans une logique atlantiste se trouve aujourd’hui sans voix face au formidable égoïsme de l’Oncle Sam, égoïsme qu’elle risque de payer très cher en Iran par exemple.
Charles Saint-Prot, géopolitologue, insiste quant à lui sur le troisième choc : la tentation hégémonique qui continue à agiter « l’Allemagne éternelle », avec bien sûr d’autres moyens que ceux d’il y a cinquante ans. Tentation que les voisins de « l’homme dangereux de l’Europe » paient à haut prix. Derrière la fédération, défendue par l’Allemagne, c’est le morcèlement des nations européennes qui sert de feuille de route à l’Europe allemande. La France répétait en 1918 : l’Allemagne paiera ; aujourd’hui Emmanuel Macron semble reprendre ce slogan : oui, elle paiera nos dettes et notre déficit dans un grand budget pan-européen. Madame Merkel vient d’exclure a priori la possibilité d’un tel budget européen. Soyons assurés d’une chose : l’Allemagne ne paiera pas. Elle ne joue pas le jeu et ne veut pas le jouer. Continuant à casser l’économie de ses voisins en leur imposant une monnaie qui est faite à sa main, elle se contente, dans le meilleur des cas, d’acheter à prix cassé… Comme elle vient de le faire pour notre TGV.