« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »
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MONDE ET VIE
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Depuis la publication dans toutes les grandes langues du monde du livre du docteur Raymond Moody La vie après la vie, on n’a plus jamais cessé de parler des expériences de mort imminente et de ce qu’elles nous apprennent sur la condition humaine. Le risque est celui de la récupération. De fort bons esprits réduisent les EMI à tout ce qui paraît conforme à la foi catholique sur les fins dernières : l’âme sort du corps, elle se juge elle-même (comme dans la doctrine du jugement particulier en théologie catholique), elle parvient à la lumière de l’amour ou parfois dans les EMI dites négatives, elle voit l’enfer, prise par le sentiment d’être privée de tout (de Dieu). Mais ces gens n’expliquent pas la diversité de ces expériences, selon les différentes personnes. Il y a des EMI agnostiques, des EMI musulmanes, des EMI marquées par la réincarnation. Comment comprendre la diversité des messages ? Telle est la question que se posent chacun à leur manière et avec leurs ressources propres le docteur Philippe Bornet et l’abbé Guillaume de Tanoüarn. Ils en arrivent l’un et l’autre à l’idée que le malade, secoué par son état voisin de la mort, parvient, dans une prise de conscience traumatique due à la décorporation, à ressaisir une connaissance de sa destinée, qui relève à la fois d’idées innées en lui, d’archétypes pour être plus précis, et aussi de ce qu’en ont fait des expériences de vie, marquées par telle ou telle religion ou telle absence de religion. Le texte du Dr Theillier que nous republions, montre bien l’importance religieuse de ces EMI.Il est vital de ne pas mélanger le surnaturel chrétien, qui nous offre la Parole de Dieu avec sa grâce d’une part, et le naturel humain dans sa plus grande extension, dont les productions sont toujours contestables et mélangées d’autre part. Les EMI, avec les phénomènes extraordinaires qui accompagnent certaines et la confiance retrouvée qui les accompagne toutes, sont explicables par une sorte d’ultime et métacorporelle prise de conscience de soi. Elles n’ont pas la clarté du surnaturel chrétien, mais elles peuvent offrir une préparation à l’Évangile à travers une vision renouvelée de la spiritualité de l’homme.