« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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Un arc-en-ciel peut en cacher un autre

À l’occasion de la manifestation annuelle des « lgbtqi »*, qui rassemble les activistes homosexuels de toutes tendances, deux grandes banderoles aux couleurs de ce lobby ont été dressées sur la façade du Palais-Bourbon. Le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, l’une des plus médiocres girouettes politiciennes que compte le parti macronien, s’en est félicité dans un message « tweeté » : « Je l’avais annoncé : l’Assemblée nationale est pavoisée du drapeau arc-en-ciel, en symbole de notre engagement dans la lutte contre toutes les discriminations, alors que les actes anti LGBTI non seulement persistent mais augmentent en France. # Marche des fiertés. »Il n’y a pas de quoi être fier, pourtant. Rugy et ses comparses, même majoritaires, n’ont aucune légitimité à apposer la marque d’un lobby sur l’une des principales institutions de la République, ce qui revient à officialiser en quelque sorte l’adhésion de l’État aux revendications, voire à l’idéologie que ce lobby véhicule. En l’occurrence, ces revendications et cette idéologie sont bâties sur une pratique sexuelle. Quand on se représente cet enjeu fondamental, on est tenté de hausser les épaules. Pourtant, l’Assemblée a porté plainte « dans les plus brefs délais », selon les termes de son président, contre un jeune militant d’Action française qui avait décroché l’une de ces banderoles ridicules.Cette « affaire » survient, en effet, au lendemain de la fête de la musique, à l’occasion de laquelle le président de la République et sa compagne se sont fait photographier à l’Élysée en compagnie d’un « artiste » se déclarant « fils d’immigré, noir et pédé », accompagné de danseurs « transgenres » – un type de prétendue provocation politiquement correcte auquel les Français commencent à être passablement habitués. Elle arrive aussi au moment où madame le maire de Paris décide de faire peindre aux couleurs arc-en-ciel, aux frais des contribuables parisiens, les passages piétons du quartier du Marais – où habitent de nombreux homosexuels et qu’Anne Hidalgo ghettoïse ainsi de facto.Et ces jours-ci encore, un administrateur barbu de l’ « Inter-lgbt » s’est taillé un beau succès sur les réseaux sociaux en déclarant à un journaliste coupable de lui attribuer le genre masculin sur la foi des apparences, qu’il n’était pas un homme, mais un être « non binaire ». Le journaliste s’est empressé de s’excuser. Son erreur était pourtant compréhensible : l’administrateur barbu n’avait qu’une lointaine ressemblance avec un hippocampe hermaphrodite.Ces différents faits illustrent la volonté des soi-disant « élites » de briser les repères traditionnels sur lesquels s’est construite la civilisation française. Sont visés la famille, dont les fondations sont fragilisées par la mise en question de la complémentarité entre l’homme et la femme (à cet égard, la légalisation de la PMA sans père s’inscrira dans la suite du « mariage » homosexuel) ; et le catholicisme, dont l’enseignement sera, tôt ou tard, qualifié d’« homophobe » et condamné en tant que tel.La France n’en conserve pas moins une vraie capacité de résistance. Cette résistance, ne s’exprime pas par les médias du système, auxquels elle n’a pas accès. Mais le même week-end où la « gay pride » se déroulait à Paris, un peu partout dans le pays, à Cotignac, à Vézelay, au Mont-Saint-Michel, à Chartres, à Rocamadour, à Boulogne-sur-Mer, à Sainte-Anne d’Auray et en de nombreux autres lieux, le pèlerinage des pères de famille a réuni, derrière la houlette de saint Joseph, des milliers d’hommes – que les amateurs de « discriminations » se rassurent, un pèlerinage des mères de famille est organisé début juin –, aux yeux desquels l’arc-en-ciel est avant tout, depuis Noé, le symbole de l’alliance de Dieu avec ses créatures.

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