Eric Letty
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Le pouvoir s’est mis en marche vers la culture de mort
«L’acte 2 » du quinquennat d’Emmanuel Macron a, paraît-il, commencé : le gouvernement et le parti LREM s’engagent ,beaucoup plus clairement qu’ils ne l’avaient fait jusqu’à présent, sur les sujets de civilisation. Bien qu’il soit à la manoeuvre, Emmanuel Macron reste, pour une fois, prudemment en retrait et laisse la vedette à son premier ministre. Le pouvoir attaque la culture de vie sur tous les fronts :l’euthanasie, l’avortement et la procréation. Euthanasie : saisie par le ministre des Solidarités et de la Santé (sic), Agnès Buzyn, la Cour de cassation a cassé une décision de la Cour d’appel de Paris ordonnant aux médecins du CHU de Reims de reprendre l’alimentation de Vincent Lambert. Elle a ainsi autorisé, de facto, la mise à mort de ce grand handicapé en état pauci-relationnel – ce qui menace, derrière lui, des milliers d’autres malades.Avortement : Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, elle se déclare favorable à la suppression de la clause de conscience des médecins concernant l’infanticide prénatal. En outre, à l’automne prochain, elle et la présidente (LREM) de la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée nationale, Marie-Pierre Rixain, veulent présenter aux députés un amendement (rejeté in extremis par le Sénat)de la sénatrice Laurence Rossignol, ancien ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes sous Hollande, visant à porter de 12 à 14 semaines le délai légal au cours duquel une femme peut avorter.Procréation : le projet de loi de bioéthique, qui sera débattu en septembre prochain à l’Assemblée, prévoit d’ouvrir aux femmes célibataires et aux lesbiennes la procréation médicalement assistée, jusqu’alors réservée aux vrais couples infertiles. Non seulement cette mesure lésera gravement les intérêts des enfants en les privant d’un père avant même leur conception, mais elle débouchera à plus ou moins loin terme sur l’eugénisme et le bébé« à la carte », ainsi que sur la légalisation du recours aux mères porteuses, pendant de la PMA sans père pour les paires d’homosexuels masculins.La propagande en faveur de la gestation prétendument pour autrui est déjà lancée : l’un de ses promoteurs, Olivier Fogiel, a été nommé à la tête de télé-Macron, BFMTV. Et Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse (re-sic!) a déclaré qu’il souhaiterait avoir recours à une « GPA éthique »– beau paradoxe – si elle était légalisée. Frankenstein est au pouvoir !C’est par ces “avancées progressistes” que Macron remercie les catholiques qui ont voté pour son parti aux européennes. Le président de la République, qui avait déclaré lors de sa campagne électorale que les opposants à la loi Taubira sur le “mariage” homosexuel avaient été trop méprisés sous la présidence de François Hollande, manifeste un mépris égal pour ses nouveaux soutiens. Quant au débat à venir, l’éviction du parti En Marche du député de l’Oise Agnès Thill, opposante à la PMA sans père, montre ce qu’il faut en attendre. La culture de mort est par nature totalitaire.L’opposition devra donc se manifester dans la rue, où les amis de la vie rejoindront les Gilets jaunes. Apparemment, Emmanuel Macron n’y croit pas. Nous lui montrerons lui qu’il a tort.