Eric Letty
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Le grand déraillement de François Hollande
Le spectacle passablement ridicule donné par le président de la République, se haussant sur ses petites jambes pour embrasser les « héros » américains et britannique décorés par ses soins après l’attentat dans le Thalys (il serait erroné de parler de tentative, puisqu’un passager a été grièvement blessé), avait, le 24 août, une dimension tristement symbolique. Pour être au niveau, il manque une tête à la France. Curieusement, deux Français, qui sont également intervenus lors de l’attaque du train par Ayoub El Khazzani, n’ont pas été décorés ce jour-là, mais devraient l’être ultérieurement. À la sauvette ? L’un d’entre eux ayant déclaré ne pas vouloir se faire connaître, François Hollande a dit qu’il pouvait le comprendre. Moi aussi, mais peut-être pas pour les mêmes raisons. Il me semble que ce choix de l’anonymat peut certes avoir été dicté par la modestie, mais peut-être aussi par la prudence : combien d’El Khazzani sont aujourd’hui libres d’aller et venir, sur le sol français, surveillés tant bien que mal, jusqu’au jour où ils décideront de passer à l’action ?Posée notamment par Marine Le Pen, la question de la présence sur les territoires des pays de l’Union européenne d’étrangers considérés comme dangereux, tranche avec les polémiques futiles sur l’attitude des agents de la SNCF présents à bord du Thalys. Comment se fait-il qu’un ressortissant marocain fiché comme un terroriste en puissance par les services secrets de différents pays européens (dont la France), ait eu la liberté de séjourner et de circuler à son gré à travers l’Europe ? N’aurait-il pas dû être expulsé, par simple mesure de précaution ? Question annexe, mais pas sans importance : sur combien de complicités les djihadistes peuvent-ils compter au sein de la population musulmane établie en France, parmi les « Français de papier » qui rejettent nos lois et notre civilisation ?La situation est aggravée par l’arrivée en Europe de dizaine de milliers d’immigrés clandestins, parmi lesquels l’État islamique a sans doute infiltré des moudjahidines. Chaque jour, 4 000 personnes pénètrent en Macédoine, dont le gouvernement, débordé, se débarrasse en affrétant des cars pour les conduire jusqu’aux portes de la Serbie, où les soldats chargés de distribuer les colis alimentaires fournis par la Croix-Rouge se font huer, parce que cette nourriture n’est pas halal ! En quatre mois, 140 000 personnes seraient illégalement entrée en Hongrie depuis la Serbie, contraignant le premier ministre magyar, Viktor Orban, à installer un mur de barbelés le long de la frontière de son pays, qui fut naguère le premier à faire tomber le rideau de fer. Une fois passées en Hongrie, le reste de l’Europe leur est ouvert puisque les contrôles frontaliers ont été supprimés à l’intérieur de l’espace « Schenghen »... Et cet afflux n’est pas prêt de s’arrêter, avec les progrès de l’État islamique en Syrie et en Irak.Face à ces déferlements, François Hollande a rappelé, le 25 août, la priorité de sa politique étrangère : « la neutralisation de Bachar el Assad » en Syrie ! Il sera toujours temps, ensuite, de déplorer avec une stupeur médusée les massacres prévisibles de chrétiens et d’alaouites, et d’envoyer les gardes-côtes italiens recueillir les survivants échappés sur des canots d’infortune.